Depuis 2012, je poursuis en public le dessin d’une très longue file d’attente. Y figuraient d’abord des chypriotes attendant devant leurs guichets de banque, puis les plus démuni·es aux soupes populaires grecques, d’interminables files devant les ambassades. Il y eut l’immense marche émue de janvier, puis les attentes indifférentes dans les couloirs des métros ou devant un restaurant chic. Parfois le rythme s’accélère, à d’autres moments les dessins s’éloignent les uns des autres.